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Hellio, acteur de la maîtrise de l'énergie a publié une étude sur la massification de la rénovation énergétique dans les copropriétés. Et les résultats ne sont pas très encourageants. 60 % des personnes interrogées ont répondu ne pas envisager de lancer ce type de travaux.

Ce chiffre est en hausse de 7 % par rapport à octobre 2021 et ce malgré les obligations réglementaires et interdictions de location progressives dictées par la loi Climat et résilience, dont les premières sont entrées en vigueur au 1er janvier 2023 pour les logements étiquetés G qui consomment plus de 450 kWh/m². Il faut dire que près de la moitié des copropriétaires interrogés n'en ont pas connaissance.

La hausse des prix de l'énergie, malgré le fait que la baisse des consommations reste le principal moteur du lancement des travaux, n'a pas constitué un élément déclencheur. « L’impact de la hausse des prix de l’énergie n’a atteint qu’une partie des copropriétés car beaucoup ont signé des contrats avec des tarifs négociés sur plusieurs années. Il devrait se faire sentir progressivement », explique Tanguy Dupont, directeur Habitat Collectif de Hellio.

En outre, la rénovation énergétique globale du bâtiment est considérée comme trop chère pour nombre d'entre elles (81 %). Elles ne sont que 5 % (une baisse de 8 % par rapport à octobre 2021) à envisager dépenser plus de 10 000 euros, montant moyen évalué pour ce type d'opérations. Or, la fourchette acceptable pour 48 % des personnes questionnées se situe entre 1 000 à 5 000 € dans les 5 prochaines années. Malgré les aides (d'ailleurs encore mal identifiées), le reste à charge demeure trop important. « Le contexte inflationniste provoque de la crispation. La hausse des coûts des travaux, de l’ordre de 10 à 15 %, décourage les copropriétaires », ​​​​rappelle Tanguy Dupont. L'autre frein principal reste le processus de décision en assemblée générale, toujours jugé trop long par 43 % des sondés.

Lorsqu'une décision positive est prise, « l’isolation thermique des murs par l’extérieur est toujours identifiée comme le poste de travaux le plus efficace pour réaliser le plus d’économies d’énergie (52 %). Un choix en hausse de 4 % par rapport à 2021 », précise l'étude. Suit l'isolation de la toiture (25 %). La rénovation globale n’arrive qu’en 4e position des intentions de travaux avec 16 % des réponses exprimées, en recul de 3 % par rapport à 2021.