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L’OID livre les résultats de la 10ème édition de son Baromètre de la performance énergétique et environnementale des bâtiments. Si certains indicateurs semblent encourageants, les experts rappellent qu’atténuer et adapter les bâtiments constitue une double urgence climatique…

Bâtiments de bureaux : il y a urgence (climatique) !

L’Observatoire de l'immobilier durable (OID) livre les résultats de la 10è édition de son Baromètre de la performance énergétique et environnementale des bâtiments. Si certains indicateurs semblent encourageants, les experts rappellent qu’atténuer et adapter les bâtiments constitue une double urgence climatique…

160 kWh/m², c’est le niveau de consommation énergétique en énergie finale des bâtiments de bureaux, calculé pour 2021, soit une baisse de 5 % par rapport à l’indicateur 2020. Cette année, ce sont 29 contributeurs qui ont permis de constituer une base de données de 23 300 bâtiments, représentant plus de 54,3 millions de m².

Deux nouveautés jalonnent l’analyse des tendances pour les bâtiments de bureaux. Tout d’abord, une synthèse des consommations sur la seule année 2020 afin d’isoler les impacts de la gestion de la crise sanitaire du Covid : un recul de -10 % de la consommation énergétique annuelle est observé pour la seule année 2020.

« Rééditer l’exploit »

Par ailleurs, le rapport présente une analyse de la résilience des bâtiments de bureaux : des critères de résilience des bâtiments tels que les protections solaires, les toitures végétalisées ou encore les espaces en pleine terre ont été identifiés et croisés avec les données énergétiques : la consommation énergétique des bureaux présentant un atout résilience s'établit à 145 kWh/m².

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En une décennie d’observation, les indicateurs esquissent une tendance de fond : la diminution annuelle moyenne des émissions de gaz à effet de serre ne s’élève qu’à 2,5 %, alors qu’il faudrait une baisse de 4,5 %, au moins, pour répondre à l’urgence climatique. « Si la dernière année atteint ce niveau, il faudra rééditer l’exploit chaque année pour diviser par deux des émissions du secteur entre 2015 et 2030 », indique l’OID.