Jacques Chanut, président de la FFB. (c) Ph. Bauduin
Jacques Chanut, président de la FFB.
Le 10 septembre dernier, la Fédération française du bâtiment (FFB) a présenté lors d’une conférence de presse sa note de conjoncture pour le premier semestre 2019 ainsi que ses prévisions pour la fin de l’année.

Bonne nouvelle, « l’activité tient », a déclaré son président Jacques Chanut. Les indicateurs repartent dans le bon sens, dans le logement neuf, le non résidentiel neuf et même l’amélioration entretien.

Ainsi, « le logement neuf recule depuis le début 2019. Pour autant, la fin de l’année s’annonce mieux orientée, compte tenu d’une amorce de reprise qui se dessine sur le segment de l’individuel d’une part, les ventes en diffus progressant de 4,7 % depuis le début de l’année et les permis affichant une petite hausse de 1,3 % sur les trois derniers mois, et d’une stabilité sur le premier semestre de la commercialisation dans le collectif d’autre part », explique l’organisme. Les raisons de ce redressement ? La large ouverture du crédit immobilier aux ménages modestes grâce notamment à la baisse des taux d’intérêt et des taux d’apports personnels. « Les mises en chantier, en baisse contenue de 2,5 % sur la période devraient suivre », complète Jacques Chanut. Même les promoteurs semblent sereins, malgré la chute des mises en vente de 22,1 %. Par conséquent, au global, « 400 000 logements devraient être mis en chantier en 2019 et la production ressortirait quasiment stable, à +0,2 % contre -4,5 % initialement prévu », souligne le président de la FFB.

Dans le non résidentiel neuf, la tendance est d’ores et déjà favorable, avec une progression, hors locaux agricoles et en glissement annuel sur sept mois à la fin juillet 2019, de 15,6 % pour les surfaces autorisées et de 4,7 % pour les surfaces commencées. « L’accélération sur les permis sur les trois derniers mois (+23 %) devrait dynamiser plus encore l’activité du second semestre. Notre prévision initiale d’une progression de 3 % de l’activité bâtiment en non résidentiel est revue à + 6,4 % pour 2019 », explique Jacques Chanut.

Enfin, les opérations d’amélioration-entretien pourraient, elles aussi, repartir à la hausse. « Après un repli de 2,3 % de l’activité entre les premiers trimestres 2018 et 2019, une inflexion de tendance se lit pour le deuxième trimestre avec +0,5 % et devrait se confirmer au troisième trimestre 2019. »

Optimisme

Résultat, de manière générale, la Fédération s’autorise l’optimisme pour le second semestre et revoit ses prévisions à la hausse. « 2019 se rangera parmi les bonnes années pour le secteur, prévoit Jacques Chanut. A minima, l’activité devrait ressortir en hausse de 1,3 % en volume. En termes d’effectifs, la FFB table aujourd’hui sur une progression révisée aux environs de 25 000 postes. »

La FFB reste néanmoins prudente, rappelant que des inconnues subsistent. « Une double menace pèse » : le durcissement des règles prudentielles s’appliquant aux établissements de crédit et la suppression en janvier 2020 du PTZ dans le neuf en zone B2 et C. Par ailleurs, la transformation du CITE en prime interroge notamment de par sa complexité et par la suppression de l’aide pour les ménages des deux derniers déciles.