La FFB et la FNTP publient les 9 et 10 juin dans la presse quotidienne nationale et le 10 juin dans la presse régionale une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Cette pleine page dans les journaux vise à interpeller le président de la République sur la situation dans le BTP et à "demander d'urgence un plan d'action sectoriel pour éviter une catastrophe économique et en termes d'emploi".

Les 9 et 10 juin dans Aujourd'hui en France, Le Figaro, les Échos et le Monde et le 10 juin dans la presse régionale : la FFB et la FNTP publient ensemble une lettre ouverte adressée directement au Président de la République. L'objectif : alerter Emmanuel Macron sur le risque d'"effondrement" qui pèse sur le secteur et ses conséquences sur "l’économie nationale et donc l’appauvrissement de tous nos territoires".

"La construction a fait preuve de responsabilité en relançant les chantiers, il convient en contrepartie que la Nation prenne sa part de l'effort pour assurer la santé des compagnons sur chantier et qu'une reprise rapide des commandes permette aux entreprises de conserver leurs effectifs", expliquent les deux fédérations. Les mots écrits et diffusés sont explicites :  "La reprise de l’activité ne signifie pas la fin des problèmes pour nos entreprises. Si nos carnets de commandes ne se renouvellent pas, un second choc, d’une violence inédite, nous attend à partir de septembre. Dans deux mois, le risque est celui de faillites en cascade et de licenciements massifs à travers le pays."

Ce cri d'alarme, lancé à quelques jours de la présentation du troisième projet de loi de finances rectificatif Covid-19, se double de propositions qui pourraient selon les deux organisations, "éviter ce drame" :

- Prise en charge des surcoûts liés au Covid-19 et annulation des charges fiscales et sociales ;
- Mise en place d’un véritable mécanisme d’incitation à l’investissement local grâce au FCTVA ;
- Plan massif de rénovation énergétique des bâtiments ;
- Relèvement des budgets consacrés, au niveau national, aux infrastructures et à la gestion de l’eau ;
- Retour à un taux réduit de TVA à 5,5 % pour l’ensemble des travaux.

« Le ministre de l’Économie et des Finances a annoncé que la question des surcoûts sera traitée mais nous n’avons toujours pas de précisions à ce stade. En tout état de cause, nous ne pouvons-nous contenter de demi-mesures. Quid par ailleurs des mesures de soutien aux comptes d’exploitation de nos entreprises ? Nous demandons l’annulation et non le lissage des reports de charges ce qui est justifié dans un secteur qui a été tout autant impacté par la crise que les secteurs fermés par décision administrative. Par ailleurs, nous souhaitons la mise en place au plus vite du grand plan d’accompagnement de la rénovation énergétique annoncé depuis plusieurs années. »