Comment évolue la situation au sein des entreprises d'étanchéité ? Nous les avions interrogées il y a trois semaines pour en savoir plus sur ce qu'il se passait alors sur le terrain. Depuis le guide de préconisations de l'OPPBTP est paru. L'activité a-t-elle repris ? Nous sommes retournés les voir pour leur poser la question. Aujourd'hui Patrick Juille, dirigeant de l'entreprise Sertec à Saint-Germain-lès-Arpajon (91).

"Grâce à la parution du guide, nous avons pu définir et mettre en place les procédures nous autorisant à reprendre nos activités. Pour nos chantiers disposant de coordonnateurs SPS, nous leur avons demandé l'avenant à leur Plan général de coordination (PGC) pour nous permettre de mettre à jour nos Plans particuliers de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) avec l'ajout d'un avenant Covid-19. Nous y précisons notamment que nous sommes détenteurs de l'ensemble des EPI : masques FFP2, combinaisons et gants... Seul le gel hydroalcoolique nous a manqué dans les premiers temps mais il a pu être remplacé par le savon si un point d'eau est accessible sur le site. De plus, il est plus facile à trouver aujourd'hui. 

Etanchéité de douves

Cette étape réalisée, il il faut ensuite attendre la validation du coordonnateur SPS et bien sûr, du maître d'ouvrage. Pour le moment, nous avons obtenu l'autorisation d'intervenir sur une grosse opération en sous-traitance d'une entreprise générale : l'étanchéité des douves du château de Beauregard à Louveciennes. Nous avons commencé en début de semaine. Nous y bénéficions de beaucoup d'espaces ce qui simplifie grandement le respect des distances de sécurité. La principale majeure concerne la gestion des cantonnements mais elle est réalisée par l'entreprise générale qui procède à des désinfections plusieurs fois par jour. 

Rénovation en copropriété

Sur nos autres chantiers de plus petites tailles sur lesquels nous sommes titulaires du lot, nous suivons les mêmes règles de sécurité. La reprise sur l'un d'eux va débuter dans quelques jours. Il s'agit d'une rénovation de toiture en copropriété. Il ne présente pas de coactivité et nous sommes par conséquent seuls sur le site. L'équipe va se limiter à deux personnes et l'accès se fera par échafaudage extérieur. A aucun moment nous n'entrerons dans un logement et nous allons appliquer strictement les procédures de désinfection du cantonnement. Il n'y aura pas de base vie mais un petit réfectoire avec point d'eau, toilettes... Le lavage des mains avant et après intervention sera bien entendu obligatoire.

Enfin, il reste les chantiers dont les maîtres d'ouvrage refusent catégoriquement toute reprise. Nous continuons néanmoins à travailler sur ces dossiers pour être prêts le moment venu." 

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Retrouvez son témoignage paru le 27 mars dernier en cliquant ici