Comment évolue la situation au sein des entreprises d'étanchéité ? Nous les avions interrogées il y a trois semaines pour en savoir plus sur ce qu'il se passait alors sur le terrain. Depuis le guide de préconisations de l'OPPBTP est paru. L'activité a-t-elle repris ? Nous sommes retournés les voir pour leur poser la question. Aujourd'hui Olivier Comperat, dirigeant de l'entreprise Sapeb à Poissy.

"Notre entreprise travaille essentiellement dans le neuf, en sous-traitance d'entreprises générales. Par conséquent, notre activité dépend de celle des lots gros oeuvre. Nous observons un redémarrage progressif de nos chantiers depuis la parution du guide. L'un d'eux a repris lundi, un autre d'ici quelques jours et un dernier (pour le moment) la semaine prochaine. Nous apercevons enfin le bout du tunnel, c'est une excellente nouvelle. 

Modification des PPSPS

La reprise de nos interventions a notamment été conditionnée à la modification de nos Plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) en fonction de celles apportées aux PPSPS des lots gros oeuvre (qui assurent l'organisation et la gestion du chantier) eux-mêmes mis à jour selon les préconisations du guide l'OPPBTP. Nous avons donc intégré les précautions spécifiques liées au Covid-19. Nous y avons également ajouté plusieurs questionnaires : l'un destiné à s'assurer que les personnels ne présentent pas de symptôme, un autre validant que les salariés ou sous-traitants ne souffrent pas de maladies à risque. Ils sont remplis par notre conducteur de travaux, référent Covid. Les salariés les signent ensuite. Le référent est également en charge, sur le chantier, de l'accueil des collaborateurs et /ou des sous traitants selon la configuration.

Retours d'expérience

Sur le terrain, les opérations se déroulent bien. Il faut dire que le lot étanchéité n'est pas le plus complexe à gérer car nous travaillons dehors avec une coactivité faible voire nulle en toiture. Question organisation, nous avons modifié nos horaires d'intervention : nous sommes présents de 7h à 14h pour éviter d'avoir à se rendre au réfectoire. Les collaborateurs se déplacent dans des véhicules séparés en attendant de recevoir nos commandes de masques (ils devraient arriver d'ici quelques jours). Ces derniers restent encore la principale difficulté à surmonter car ils sont très difficiles à trouver. Or, certaines entreprises générales exigent un port en permanence. Cela sera d'ailleurs le cas sur l'un de nos chantiers dont la réouverture est prévue la semaine prochaine. Nous devrions être équipés correctement à ce moment là."  

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